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La concentration, l’or de demain…

La concentration, l’or de demain…

…je vous livre d’emblée ma « punchline » du moment pour illustrer les difficultés qui vont nous attendre en ce qui concerne la gestion et le contrôle des flux d’informations, dans les années qui viennent… et déjà très largement présentes aujourd’hui !

Dans le monde trépidant et ultra-collaboratif dans lequel nous évoluons, les interactions numériques et physiques occupent une grande partie de notre temps, qu’il soit consacré à nos loisirs ou à notre travail. La plupart du temps ces échanges sont riches et constructifs mais ils sont également très sollicitants, parfois totalement « polluants » voire « toxiques » lorsqu’ils ne laissent plus d’espace à d’autres activités. A ce titre, ces interactions discontinues représentent une source considérable d’épuisement pour nos neurones qui ne disposent plus de suffisamment de calme pour se régénérer ou se concentrer !

Et effectivement, que nous reste-t-il dans nos journées surchargées comme moments durant lesquels nous ne disposons que des informations nécessaires pour faire ce que nous avons à faire et, notamment, pour réaliser des activités de concentration approfondie ? Bref, que nous reste-t-il comme périodes sans aucune distraction ?

Pas facile de répondre à ces questions lorsque nous avons un collègue qui parle fort (et nous l’avons tous !), lorsque nous recevons en permanence des notifications de réception de nouveaux messages ou que les enfants s’amusent bruyamment à la maison… ! Tout cela, sans compter les interruptions autoproduites par nos cerveaux sous formes de pensées intrusives ou de déviation progressive (souvent de page web en page web) d’une recherche initiale à des informations qui n’ont plus rien à voir avec la problématique de départ !

Vous pensez peut-être que je noircis le tableau ? Disons que je constate simplement qu’il devient compliqué et parfois impossible de se concentrer et de le rester dans nos environnements trop stimulants et/ou trop connectés.

Heureusement, tout n’est pas perdu et je vous propose ici quelques conseils simples et efficaces pour retrouver du plaisir au travail et de l’efficacité dans la gestion quotidienne de vos flux d’informations. Il s’agit essentiellement d’apprendre à vous créer des « bulles » de concentration !

A vous d’essayer !

  • Conseil n°1 : Avoir une intention claire et précise pour aider notre système attentionnel à choisir facilement entre des traitements rapides mais potentiellement stéréotypés ou une réponse plus « réfléchie » mais plus longue à obtenir ! Attention aux contradictions ! Notre attention sait faire vite et bien uniquement lorsque nous maîtrisons déjà parfaitement une activité. Dans le cas d’une tâche nouvelle ou en cours d’acquisition, nous avons besoin de fabriquer « sur mesure » une réponse adaptée, ce qui nécessite un passage par notre système exécutif (notre mémoire de travail, notamment) et donc du temps !

Entre le « fast-food mental » (rapide mais standardisé) et la « gastronomie cérébrale » (lente mais plus subtile)… il faut choisir. Bref, il faut être parfaitement clair sur ses objectifs pour passer plus facilement d’un mode de traitement à l’autre en reconsidérant ses besoins du moment, cela sera à moindre coût pour notre cerveau.

  • Conseil n° 2 : Choisir soigneusement son environnement de travail lorsque nous devons nous concentrer. Le premier objectif est de limiter globalement le nombre d’interruptions qui coûtent énormément d’énergie et de temps pour reprendre notre  raisonnement là où nous l’avions laissé avant d’être « dérangé ». Le second objectif est d’apaiser nos systèmes d’alerte en n’ayant pas à devoir rester sur nos gardes en permanence, ce qui a pour conséquence de libérer des ressources intellectuelles pour avancer sur notre activité du moment. Pour vous convaincre, occupez 2 minutes le poste de votre collègue (souvent un stagiaire !) qui travaille dos à la circulation et près de la machine à café ou de la porte des toilettes dans votre open space… vous comprendrez ! Le fait d’avoir un peu d’intimité et surtout d’être serein au moment où nous avons besoin de nous concentrer constitue la base même de la construction d’une belle bulle attentionnelle.

Dans tous les cas, le calme et la sérénité limitent le nombre de choix entre informations pertinentes et informations parasites et facilitent le travail de l’attention.

  • Conseil n°3 : Supprimer les tentations pour minimiser l’influence du circuit de la récompense immédiate ! C’est basique, mais les gourmands ont tout intérêt à s’éloigner un peu de leur frigo avant de se lancer dans une activité intellectuelle intense. Et, nous devrions surtout tous être en mesure de couper notre connexion (ou toute forme de stimulation non pertinente par rapport à notre activité) pour mobiliser nos ressources intellectuelles de la manière la plus efficace possible ! Notre monde mental est déjà suffisamment riche en tentations, petites envies ou tracas… qui représentent, pour notre attention, autant d’activités susceptibles de rentrer en concurrence avec ce que nous sommes censés faire à un moment donné. Dans ces conditions, il n’est pas souhaitable de rajouter une couche de choix et de micro-décisions numériques !

  • Conseil n°4 : Accepter les distractions en admettant qu’elles puissent arriver puis en se donnant les moyens de réagir efficacement à leur venue ! Il s’agit juste d’être honnête avec soi-même ! Certes nous pouvons toujours espérer ne pas être distraits ou dérangés (cela arrive heureusement encore de temps en temps) mais il est préférable d’apprendre à anticiper les conséquences de la survenue d’éléments distracteurs.

D’abord en devenant conscient du moment ou notre esprit commence à s‘éloigner de notre objectif initial puis en apprenant à relocaliser notre attention là où elle aurait dû rester ! Ce petit travail de re-focalisation de nos ressources intellectuelles constitue la base même du contrôle attentionnel et peut être facilité par un petit effort de verbalisation. Il est ainsi plus efficace d’acter mentalement le fait que, par exemple, je commence à avoir faim par une réflexion consciente du type « tiens, j’ai faim » plutôt que de tenter d’ignorer l’information. Dans le cas contraire le coût nécessaire pour ne pas prêter attention à la faim limitera les ressources à ma disposition pour réfléchir.

Conseil n° 5 : Différer les récompenses. Il s’agit ici d’aller chercher une source de motivation extrinsèque susceptible d’inciter notre cerveau à rester centré sur son objectif initial même en présence de distractions. Dans le cas de la faim et si malgré mon effort de verbalisation, mon esprit se retrouve inexorablement attiré vers mon estomac, je peux alors tenter une manœuvre de diversion attentionnelle en me promettant, par exemple, un bon petit resto… mais plus tard. L’idée est de présenter à mon cerveau une alternative positive sous forme de récompense motivante et surtout différée dans le temps, qui l’incitera à poursuivre la mobilisation des ressources nécessaires à l’atteinte de mon objectif. Pour que cette stratégie soit vraiment efficace, il faut que notre cerveau soit réellement convaincu que nous obtiendrons notre récompense. Il faut donc qu’elle soit réaliste et proportionnelle à l’effort intellectuel que je dois fournir pour terminer mon activité.

Gaël Allain
Directeur scientifique de My Mental Energy Pro®

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